Branche Habillement : Grèves au sujet des salaires

Article original de Marion Deslandes sur FashionNetwork

A l’instar du vent de contestation soufflant dans la grande distribution, le secteur mode n’est pas épargné par les mobilisations de salariés ces dernières semaines. Au centre des revendications? Une augmentation de la rémunération et de meilleures conditions de travail en magasin, dans un contexte inflationniste qui fragilise les bas salaires. Les Galeries LafayetteZara ou encore Primark sont concernés par des grèves ou protestations devant leurs vitrines.

Aux Galeries Lafayette, la mobilisation a débuté dans le vaisseau amiral du boulevard Haussmann, le jour de l’inauguration des festivités de Noël. Le 16 novembre, l’intersyndicale a ainsi rassemblé au rez-de-chaussée des salariés insatisfaits par la prime d’activité de 400 euros promise au personnel du grand magasin. Le mouvement s’est ensuite étendu à d’autres adresses Galeries Lafayette en région, notamment à Nice et Montpellier. Une nouvelle journée de grève est programmée le vendredi 9 décembre, tandis que la direction de l’enseigne ne souhaite pas s’exprimer sur ce sujet.

Le géant Inditex fait aussi face à des manifestations. Le vendredi 18 novembre, une cinquantaine de salariés se sont réunis devant le magasin de Marseille, rue Saint-Férréol, pour « demander une hausse de salaire », rapporte France3 Provence. Le 2 décembre, c’est à Lille que des employés de Zara ont organisé « une manifestation festive et sonore » devant le point de vente de la place de la Bourse, a constaté La Voix du Nord.

« On réalise une année record au niveau mondial avec +41%, et +10% en France, et pourtant l’entreprise refuse de partager. On a eu la prime ‘partage de la valeur’ qui était de 350 euros, alors qu’elle tourne autour de 1.000 euros pour des entreprises équivalentes. On a eu des hausses de salaires mais qui correspondent au minimum des NAO (négociations obligatoires annuelles) », témoigne Imed Ben Ahmed, responsable syndical UNSA chez Inditex, dans les colonnes du quotidien régional. Le journal précise que la direction appelle au dialogue et a déjà opéré des augmentations au cours de l’année.