Charcuterie : L’UNSA FCS signe des accords APLD pour faire face au COVID-19

Branche UNSA FCS Boucherie

L’épidémie de Covid-19 qui s’est déclarée en France depuis le début de l’année 2020 et sa persistance dans le temps fragilisent grandement les entreprises de la branche quelle que soit la nature de leur activité.

Les entreprises de traiteur de réception ont été très tôt impactées par la crise sanitaire liée au Covid- 19 dans la mesure où leur activité est indissociable de la notion de rassemblements. C’est ainsi que dès le mois de Février 2020, elles ont dû faire face à des annulations massives de leurs commandes sans pouvoir bénéficier à l’époque de mesures d’accompagnement.

Actuellement, du fait de la pandémie et des consignes sanitaires qui s’y rapportent, les entreprises de traiteur de réception sont quasiment à l’arrêt dans la grande majorité des cas et leurs équipes, placées en activité partielle. Les prestations planifiées en 2020 ont été annulées ou ont fait l’objet d’un report, voire de plusieurs reports en raison des mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire ou de ses suites. Pour les prestations prévues en 2021, toutes les cérémonies des vœux ont été annulées et les évènements programmés au cours du premier semestre font déjà l’objet de demandes d’annulations ou de report.

La réduction des contacts sociaux préconisée par les pouvoirs publics fait obstacle à toute reprise d’activité et la situation sanitaire ne permet pas d’espérer une relance significative des réceptions avant septembre 2021 dans le meilleur des cas. De plus, une période de récession s’est ouverte et en pareil cas, les dépenses événementielles font partie des premières coupes budgétaires au niveau des entreprises comme des particuliers.

Les entreprises de charcuterie traiteur qui exercent une activité événementielle à titre accessoire sont elles aussi lourdement touchées. En effet, privées d’une partie significative de leur chiffre d’affaires, elles n’ont pas accès aux dispositifs de soutien mis en place par l’Etat lorsque la perte de chiffre d’affaires enregistrée est inférieure à 50 %. Désireuses de maintenir le volume de leurs équipes pour préserver les compétences malgré les difficultés rencontrées, elles ont recours à l’activité partielle pour protéger les emplois. Selon une enquête menée par la CNCT, 26 % des entreprises ayant répondu au questionnaire ont indiqué avoir toujours recours à l’activité partielle en septembre 2020.

Quant aux entreprises qui n’évoluent pas sur le secteur événementiel, elles sont confrontées à des difficultés résultant soit de l’évolution des comportements provoquée par la crise telles que la diminution de la restauration hors foyer avec le développement du télétravail ou les baisses d’activité provoquées par les restrictions d’accès aux marchés de plein vent ou halles couvertes.

Il en résulte donc que même si certaines activités sont plus exposées que d’autres, c’est l’ensemble des métiers de la branche qui sont impactés par la crise sanitaire et potentiellement concernés par l’activité partielle.

Face à ce constat, l’UNSA entend soutenir l’emploi au sein des entreprises qui sont affectées par une baisse durable de leur activité sans que leur pérennité soit compromise et qui ont besoin à ce titre d’un accompagnement renforcé de la part de l’Etat et de l’Unedic.

Le présent accord de branche est conclu en application de l’article 53 de la loi n°2020-734 du 17 juin 2020, portant diverses mesures d’urgence dans le cadre de la crise sanitaire. Il permet le recours à l’activité réduite pour compenser une baisse durable d’activité dans les conditions prévues par les textes en l’absence d’accord d’entreprise, par la voie d’un document élaboré par l’employeur.

Grâce à ce dispositif, les entreprises de la branche pourront, sous réserve de prendre des engagements spécifiques en termes d’emploi et de formation professionnelle, mettre en œuvre durablement l’activité partielle, dans des conditions plus favorables pour leurs salariés.