Covid-19. Un impact réel sur la sécurité privée

Le GES a réalisé un sondage pour évaluer précisément limpact économique et social de cette crise. Notre représentativité nous a permis de déterminer, pour l’ensemble des 3 500 entreprises du secteur (j’exclue ici les 8 000 autoentrepreneurs), cet impact.

Selon les résultats de ce sondage, les adhérents du GES constateraient une baisse moyenne de 25 % de leur activité. Cette baisse moyenne cache des réalités désastreuses pour certains domaines : ainsi, la sécurité événementielle (salons, événements sportifs, culturels et récréatifs, tourisme, etc.) est touchée de plein fouet, en outre plutôt que d’autres domaines, et aura le plus de difficultés à sortir de la crise.

Parmi l’ensemble du secteur de la sécurité privée, d’autres secteurs sont également très fortement impactés : bien sûr la sureté aéroportuaire, avec un trafic aérien qui s’est contracté de 90 %. Les adhérents du GES télésurveilleurs connaissent enfin des situations variables, se maintenant pour la télésurveillance mais fortement dégradées pour l’installation et la maintenance.

Le redémarrage du secteur va dépendre du redémarrage des clients et de la pérennité des contrats : de ce point de vue, le GES est extrêmement vigilants sur le respect des clauses contractuels et les paiements dus. D’ailleurs, il signale régulièrement au Medef et la CPME des situations qui relèvent du comité sur les délais de paiement sous l’égide de la Banque de France et du Médiateur interentreprises.

Une pénurie de 20 000 agents

Le redémarrage passera également par les ressources humaines, par leur disponibilité – à la pénurie structurelle de près de 20 000 agents à l’instant t, la crise actuelle prive le secteur presque d’autant d’agents ! –, et donc par le redémarrage rapide de la formation. Si le report des échéances des cartes professionnelles et des recyclages SSIAP est en place, et devrait opportunément être allongé, ce que le GES a demandé, il nous faut absolument des mesures de fluidification en matière de formation. Le Groupement milite donc pour qu’une partie des formations puissent se réaliser à distance, notamment pour le MAC, et est en phase avec les propositions de l’Unafos récemment publiées. Il faudra également réfléchir, post-crise, sur la pérennité de ce type de moyens d’apprentissage : bien conçu, il s’agit très probablement d’une modalité de formation plus attractive, peut-être plus contrôlable et à tout le moins en phase avec d’autres secteurs et d’autres pays.

Article original à retrouver sur http://www.protectionsecurite-magazine.fr/

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