Accord UE – Israël : respectons les droits de l’homme et les principes démocratiques

Face à la situation humanitaire dramatique à Gaza et aux violations persistantes des droits humains, l’UNSA, aux côtés de la CFDT et de la CGT, interpelle le gouvernement français pour qu’il soutienne un réexamen de l’accord d’association Union Européenne -Israël, qui impose le respect des droits de l’homme et des principes démocratiques.

Le sujet est à l’ordre du jour du Conseil européen des Affaires étrangères du 20 mai prochain. La France doit y tenir un positionnement clair : respect des droits humains à Gaza.

Objet : Conseil européen des Affaires étrangères du 20 mai – Appel à une réévaluation du
respect de l’article 2 de l’accord d’association UE–Israël
Monsieur le Ministre,
Lors de la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne des 7
et 8 mai derniers, plusieurs voix se sont élevées avec une gravité croissante face à la situation
dramatique à Gaza, marquée par un blocus humanitaire total et une intensification continue des
bombardements. Les déclarations récentes du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou,
exprimant son intention de conquérir Gaza et de déplacer une partie de la population vers
l’extrémité sud du territoire, ont également suscité une vive inquiétude au sein des chancelleries
européennes.
Dans ce contexte, nous saluons l’initiative du ministre néerlandais des Affaires étrangères, M.
Veldkamp, qui a jugé que cette situation ne pouvait « rester sans réponse ». En conséquence, il a
adressé une lettre à la Haute Représentante de l’Union pour les Affaires étrangères et la politique
de sécurité, appelant à un réexamen du respect de l’article 2 de l’accord d’association Union
européenne – Israël, qui impose aux parties le respect des droits de l’homme et des principes
démocratiques. Cette démarche a reçu le soutien affirmé de votre homologue luxembourgeois,
M. Xavier Bettel, qui a rappelé la nécessité d’exercer une pression sur Israël, dont le
comportement est jugé inacceptable.
Nous avons noté avec attention que vous avez vous-même reconnu la légitimité de cette
demande et invité la Commission européenne à s’en saisir. Nous saluons cette position et vous
encourageons à poursuivre en ce sens.
Pour mémoire, en février 2024, l’Espagne et l’Irlande avaient déjà sollicité une enquête de la
Commission sur le respect, par Israël, des engagements contenus dans cet accord. Leur
demande est, à ce jour, restée sans suite.
Dans la perspective du Conseil des Affaires étrangères du 20 mai prochain, nous vous appelons
solennellement à soutenir activement l’initiative du ministre néerlandais et à mobiliser tous les
leviers à votre disposition afin qu’elle aboutisse.
Nous vous exhortons à adresser, dans les meilleurs délais, une lettre officielle à la Présidente de
la Commission européenne ainsi qu’à la Haute Représentante de l’Union pour les Affaires
étrangères, demandant un réexamen complet du respect de l’article 2 de l’accord d’association
UE–Israël.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre haute considération.