Les entreprises de la Branche de la Coiffure sont impactées par la situation économique générée par la crise sanitaire en cours et les perspectives d’activité à court et moyen terme de la branche demeurent très incertaines, ce qui démontre et justifie la demande d’ouverture de la part de l’UNSA FCS, des négociations pour un dispositif d’activité partielle plus long que celui de droit commun :
De mars à juin 2020, les salons de coiffure ont eu recours très massivement (notamment de mars à mai) au dispositif de chômage partiel :
- En avril c’est 35 165 entreprises pour 88 165 salariés, qui ont demandé à bénéficier du dispositif ce qui a représenté 11,94 millions d’heures indemnisées
- En juin (dernier chiffres disponibles à ce jour), après 2 semaines de reprise en mai, il restait encore 6 785 salariés au chômage partiel, soit 7,6 % des salariés indemnisés en avril pour un nombre moyen de 44 heures/salariés. Ce «reliquat » de chômage partiel persistant en juin représentait encore 299 390 heures indemnisées soit 2,5 % du nombre d’heures indemnisées en avril
L’enquête a ainsi montré que 62% d’entre elles accusaient une baisse de chiffre d’affaires, étant noté que sur la période de mai au 30 août 2020 comparativement à la même période.
Les entreprises interrogées évoquent principalement le fait que les client{e}s ont pris l’habitude d’entretenir seul(e)s leurs cheveux pendant le confinement et qu’ainsi certains l’ont gardé et ne sont pas revenus.
Ils constatent également une baisse du trafic dû à l’espacement des visites, et d’une manière plus générale une incertitude de l’environnement économique et de la situation sanitaire qui d’une façon générale freine la consommation.
Les salons de coiffure ont subi de plein fouet l’impact de la crise sanitaire du Covid-19. 670 000 femmes ne se sont en effet pas fait coiffer durant le confinement.
Les femmes, avec 3,9 achats en moyenne par an (contre 4,4 en 2019) pour un prix moyen de 44,90 € par achat, ont dépensé en moyenne 174,5 € entre juin 2019 et juin 2020 (contre 196,1 € entre juin 2018 et juin 2019, soit 11 % de baisse). Les ventes constatées sur une marque de produits en salon sont également en recul, que ce soit en quantité (1,41 par acheteur, contre 1,62 un an auparavant), ou en montant annuel moyen (21,9 € contre 26,5 €).
Compte tenu de ces données et des changements durables de comportement de la clientèle qu’elles induisent, les perspectives d’activités des entreprises de la Branche demeurent incertaines mais leur pérennité n’est cependant pas compromise si les mesures d’aides et d’adaptations d’organisations, d’emploi, de formation et de services sont prises au sein des entreprises de la Branche pour le maintien de l’emploi en 2021 et pendant les années à venir.
L’UNSA FCS, conscients des difficultés économiques des entreprises de la branche, souhaite réitérer sa volonté de préserver l’emploi des salariés et se félicite de la signature d’un tel dispositif. L’accord en détail est disponible ci dessous :