Les travailleuses et travailleurs des secteurs du commerce et des services sont épuisé·es, en colère, et font face, depuis plusieurs années, à des attaques répétées contre leurs droits, leur pouvoir d’achat, et leur dignité au travail.
Dans ces secteurs déjà marqués par la précarité, les bas salaires, les temps partiels imposés, les horaires décalés et les conditions de travail difficiles, le projet de budget du gouvernement, dans la lignée de toutes les mesures antisociales passées, est une provocation supplémentaire.
L’exaspération est à son comble et s’est traduite, ces derniers jours, par diverses mobilisations dans les entreprises et les mouvements populaires du 10 septembre qui ont vu une jeunesse massivement mobilisée contre toutes ces injustices.
En plus de toutes les remises en cause des droits des travailleurs/travailleuses de nos secteurs, cette énième attaque contre le temps de travail — que ce soit la proposition de l’augmenter, de supprimer deux jours fériés, de revenir sur le caractère chômé et payé du 1er mai ou de monétiser du temps de repos — est un affront insupportable pour nos salarié·es déjà bien exposé·es aux dérogations en matière de temps de travail.
Le démantèlement de l’assurance chômage constitue une attaque directe contre les précaires, majoritaires dans nos secteurs.
La réforme des retraites a eu des répercussions destructrices sur ces travailleurs/travailleuses déjà très éreinté·es par un travail pénible et pathogène.
Pendant ce temps, les grandes entreprises de la distribution, de la logistique ou des services continuent de bénéficier de milliards d’aides publiques sans condition, ni contrepartie sociale ni écologique. Le partage des richesses est inexistant : les dividendes explosent, et les travailleurs sont sacrifiés.
L’intersyndicale CFDT, CGT, FEC-FO, FD SUD Commerce et UNSA Commerce et Services appelle l’ensemble des travailleurs de ces secteurs à se mobiliser et à se mettre en grève le 18 septembre et faire de cette journée une expression forte et sans faille de la colère des travailleurs du commerce et des services.
Le 18 septembre, c’est aussi refuser de participer à toutes les réunions auxquelles nos camarades mandaté·es ou élu·es sont invité·es ou convoqué·es. Aucune réunion n’est indispensable ce jour-là. Le 18 septembre, pour chacun·e d’entre vous et d’entre nous, la priorité des priorités est la réussite de cette mobilisation !
Le 18 septembre, tout le monde en grève, tout le monde dans la rue : il est temps de faire cesser ces politiques régressives !