Abaissement du plafond de prise en charge des indemnités journalières : une mesure injuste

Le ministère du Travail a confirmé l’abaissement du plafond des indemnités journalières de Sécurité sociale (IJSS) de 1,8 à 1,4 SMIC. Cette mesure adoptée par décret et suspendue suite à la censure du gouvernement précédent, vient d’être publiée au Journal officiel et entrera en vigueur le 1er avril 2025. L’objectif est de réduire le coût des indemnités journalières et de diminuer le déficit de la Sécurité sociale, sans s’attaquer aux causes des arrêts de travail.

Impact sur les salarié·es et les employeurs

L’Assurance maladie indemnisera les salarié·es en arrêt maladie jusqu’à 1,4 SMIC, soit environ 40 euros par jour. Cela représente une diminution d’environ 12 euros par jour par rapport au plafond actuel. Les employeurs devront compenser cette baisse pour certains salarié·es, afin de garantir un revenu d’au moins 90 % de leur rémunération.
Cette mesure coûtera 800 millions d’euros par an aux entreprises et aux salarié·es.

L’UNSA dénonce cette mesure qui touchera principalement les salarié·es à revenus modestes, en particulier celles et ceux en contrats précaires ou à faible ancienneté, comme les saisonnier·ères, les CDD de courte durée et les employé·es des particuliers employeurs. En l’absence de compensation par l’employeur, cela entraînera une perte de revenu en cas de maladie ou d’accident.

En procédant de la sorte, le gouvernement aggrave les inégalités en ciblant les salarié·es les plus vulnérables sur le marché du travail, sans traiter les causes de l’augmentation des arrêts de travail. L’UNSA soutient l’objectif de réduire les arrêts, mais cela nécessite d’abord une analyse des conditions de travail et la mise en place d’une politique de prévention primaire.