Allocations familiales dès le premier enfant : une revendication de l’UNSA

La commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale vient d’adopter une proposition de loi visant à verser les allocations familiales dès le premier enfant. Elle sera débattue le 6 mars en séance publique. L’UNSA se félicite que sa revendication de longue date soit enfin reprise. Cependant, plusieurs points du texte posent question.

L’UNSA salue la suppression en commission de la limitation aux seuls enfants à naître, présente dans le texte initial. Cette évolution garantit l’équité entre les familles en évitant une rupture de droits entre les enfants déjà nés et ceux à venir.

Pour l’UNSA, en revanche, le report de l’application à 2027 est une erreur car il repousse un soutien aux familles nécessaire et légitime.

Par ailleurs, le rapport demandé au gouvernement pour remise au Parlement dans un délai de six mois présente un risque pour la structuration des allocations familiales. En effet, il devra étudier les modalités et le coût d’une revalorisation des allocations pour rétablir leur caractère universel. Parmi les pistes étudiées, figure également une réforme du quotient familial comme levier de financement. L’UNSA considère le système actuel plus juste, en reposant sur des plafonds en fonction des revenus et de la composition du foyer familial. Il est selon nous nécessaire de conserver le maintien de l’équilibre entre l’universalité et le ciblage sur les familles modestes, sans oublier les couples bi-actifs pour leur permettre d’articuler vie familiale et vie professionnelle.

L’UNSA sera attentive aux débats à venir pour défendre un modèle équitable et garant d’une redistribution adaptée aux besoins des familles. Une réforme de cette ampleur ne peut se concevoir sans une concertation avec les partenaires sociaux et une prise en compte de l’impact sur les foyers modestes.