source : Fédération du Commerces et de la Distribution
Les relations de la grande distribution avec la filière alimentaire font souvent l’objet d’idées reçues ou de contrevérités. Ceci qu’il s’agisse des relations des distributeurs avec l’amont agricole ou avec leurs fournisseurs industriels. De la même manière, les enjeux de la répartition de la valeur au sein de la chaine agroalimentaire et du revenu agricole sont bien trop souvent analysés à travers l’unique prisme des négociations commerciales annuelles.
Or, la crise agricole est d’abord une crise de compétitivité. L’amont agricole français est en effet confronté à de profondes difficultés structurelles : coûts de production élevés, perte de vitesse sur le marchés d’exportation, inadaptation de l’offre à la demande intérieure, transition agroécologique… Indéniablement, l’agriculture française a de nombreux défis à relever.
Contrairement aux idées reçues, la grande distribution alimentaire est par ailleurs loin d’être l’unique débouché des exploitants agricoles. Exportations, industries de la transformation et restauration hors foyer comptent en effet parmi les débouchés structurels de l’amont agricole.
La grande distribution alimentaire fait également face à une industrie agroalimentaire fortement concentrée. Le niveau de concentration du secteur de la grande distribution française, souvent décrié à tort, est dans la moyenne européenne. En revanche, face à elles, les grandes entreprises et ETI agroalimentaires représentent 2 % de l’effectif des entreprises de l’agroalimentaire… mais 86 % du chiffre d’affaires et 92 % du résultat net du secteur. Cette concentration s’observe particulièrement sur le marché des produits de grande consommation : sur de nombreux segments de marché, le poids de la seule marque leader est supérieur à 50 %.
La grande distribution reste pour autant un partenaire clé et structurant des filières agricoles et agroalimentaires et commercialise essentiellement des produits alimentaires français. La part des produits français dans les ventes de viande bovine en grande distribution s’est par exemple établie à 89 % en 2022.
Dans ce contexte, les dépenses alimentaires, contrairement aux idées reçues, continuent de représenter plus de 20% de la consommation totale des ménages français. L’alimentation est le deuxième poste de dépenses des ménages français, après le logement (26 %) et avant les transports (14 %).
Ce nouveau document de référence, qui actualise celui réalisé par la FCD en 2021, vise à présenter, à partir de sources officielles et indépendantes, les enjeux principaux qui sont ceux de notre secteur et de la chaine alimentaire.