Vendredi, les salariés du dépôt Ikea de La Maxe ont débrayé. Ils réclament une amélioration des conditions de travail et une revalorisation salariale. Et craignent de voir partir les bons éléments chez Amazon, qui leur ferait déjà de l’œil. La direction France se dit ouverte au dialogue.
Une quarantaine de salariés de l’équipe du matin du dépôt central Ikea de La Maxe ont fait grève dès 6 h ce vendredi 28 mai. L’équipe d’après-midi devait prendre le relais à 13 h. C’est donc au ralenti, avec les intérimaires, que ce dépôt logistique (un des plus gros de France, accolé au magasin) a fonctionné en cette veille de week-end. Les salariés du dépôt de Lyon ont également répondu à l’appel lancé par l’intersyndicale.
Les salariés pointent la perte d’acquis sociaux et une importante dégradation de leurs conditions de travail, depuis le décès du fondateur d’Ikea, Ingvar Kamprad. « Aujourd’hui, on ne nous parle plus que de baisse des coûts. On nous met la pression pour que l’on fasse des heures supplémentaires, c’est la croix et la bannière pour poser des congés. On ne parle que de business… mais pas pour nous », déplore Mohand Daaou, délégué syndical.
Les salariés prennent les devants alors que s’ouvriront la semaine prochaine les négociations annuelles obligatoires (NAO) concernant les conditions salariales. « On ne veut pas que cette année encore l’enveloppe accordée soit réduite à peau de chagrin ! L’année dernière, c’était 0,1 % ! On sait que le chiffre d’affaires a augmenté. Peut-être pas aussi vite que la direction le voudrait avec la crise, mais il y a eu des bénéfices », insiste Farid Belhaddad, délégué Unsa.