Encore une victime de la crise ? L’entreprise spécialisée en fournitures de bureau a été placée vendredi dernier en redressement judiciaire et ses 1.750 salariés laissés en suspend. Mais pour Sébastien Fournier, secrétaire du CSE central (CSEC) d’Office Depot France, le covid a bon dos :
Certes le covid est passé par là, on ne peut pas le nier. Mais il faut quand même savoir qu’on a fait les meilleurs résultats sur ces quatre derniers mois. Des résultats qu’on n’avait pas vu depuis un certain temps. Donc oui, le covid d’accord mais ce n’est pas le réel fond du problème. Le fond du problème est toujours le même avec l’actionnaire que l’on a. C’est à dire son business model. Il rachète une entreprise pour pas grand chose, assèche la trésorerie. Et puis, une fois qu’il n’y a plus rien, il s’en va en laissant l’entreprise en redressement judiciaire, se débrouiller avec les tribunaux de commerce.
Nous, cela fait deux ans que l’on est sur le sujet. On s’est battu, on a senti le coup arriver. Et ce que l’on regrette un peu aujourd’hui, c’est qu’on a sollicité Bruno Le Maire à plusieurs reprises. Toujours sans réponse, alors que l’on aurait voulu ne serait-ce que cinq minutes de son temps. On parle quand même de 1.700 personnes ! Le cas Aurelius est pourtant connu et reconnu…”
Sébastien Fournier, secrétaire du CSE central (CSEC) d’Office Depot France
Source originale France inter au micro de Maxime Debs :
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