FAUCHON : Le COVID est-il le prétexte à sa mise en mort cérébrale ?

Le 16 mars 2020, suite à la décision Gouvernementale de confinement, FAUCHON ferme ses portes. Le COVID est là !

Le 28 avril 2020, en plein confinement, la Direction convoque le C.S.E. pour annoncer un « Plan de Transformation » impliquant un « petit » licenciement économique et l’externalisation d’une partie du personnel.

Dans une résolution adoptée par le C.S.E. le 14 mai 2020, les élus ont interpellé la Direction sur le caractère artificiel de ce montage destiné à contourner l’obligation de mettre en place un PSE.

Les Elus se sont en effet étonnés que le projet de licenciement ne porte opportunément que sur 9 emplois…

Et qu’un important dispositif du plan de transformation propose la filialisation de deux unités comprenant 48 salariés actuellement en poste, sur deux boutiques Place de la Madeleine.

SAUF que le plan de Fauchon est motivé par les trop lourds loyers de ces deux entités !!

Comment la filialisation permettra de devenir rentable sans l’appui du groupe ?

C’est impossible disent les élus ! Et d’ailleurs l’une des filiales serait déjà destinée à être vendue…

Cette situation exposait donc les nouvelles filiales à une liquidation judiciaire, et leurs salariés à un licenciement, sans élus pour les défendre et sans PSE pour les accompagner…

Le C.S.E. était donc convaincu que la seule issue possible résidait dans la mise en place immédiate d’un PSE commun, sans externalisation, afin d’assurer un traitement égalitaire entre tous les salariés, mais aussi de préserver ses attributions et celles de la DIRECCTE, chargée de contrôler les mesures sociales du PSE.

Pour ces raisons, le C.S.E. de Fauchon et la Fédération FCS UNSA ont sollicité leurs avocats, Maîtres Roger KOSKAS et Olivia MAHL du Cabinet BRIHI KOSKAS, afin qu’ils déposent une assignation en référé devant le Tribunal de Judiciaire de Paris.

Le mardi 30 juin, la Présidente du Tribunal a rendu une décision dans laquelle elle reconnaît l’existence d’une FRAUDE AU PSE.

Considérant qu’une telle fraude constitue pour le C.S.E. et les salariés de Fauchon un dommage imminent, le Tribunal Judiciaire a prononcé des mesures conservatoires très lourdes pour la Direction : interdiction de mettre en œuvre le « petit » licenciement économique, et son projet d’externalisation des boutiques.

C’est une grande victoire pour les élus et la Fédération !

C’est certainement en réaction à notre action que la société FAUCHON, a demandé le lundi 29 juin l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire au Tribunal de Commerce de Bobigny, qui l’a finalement prononcée le 1er juillet 2020.

Notre représentante UNSA Déléguée Syndicale se tient à votre disposition pour toute question et aide qui permettrait de poursuivre le combat en bon droit des salariés pour préserver leur outil de travail et la pérennité de l’entreprise Fauchon dans Paris.

Irène CHERADAME | 06.8164.9698

Laisser un commentaire