Ce mercredi 22 avril 2020 a lieu la 50ème Journée de la Terre, en plein confinement lié à la pandémie du Covid-19. C’est le jour qu’a choisi le Haut Conseil pour le Climat pour publier un rapport spécial intitulé « Climat, santé : mieux prévenir, mieux guérir”, dont l’UNSA salue les recommandations.
Le ’Earth day’ a été célébré pour la première fois le 22 avril 1970 sous l’impulsion du sénateur Démocrate du Wisconsin (USA), Gaylord Nelson, dans le but d’encourager les étudiants à sensibiliser à la protection de l’environnement dans leurs communautés. La Journée de la Terre a ensuite rapidement dépassé les frontières américaines.
Ainsi, depuis 50 ans, tous les 22 avril sont dédiés à des opérations de lutte pour la préservation de la planète et de sensibilisation des citoyens.
Cette année, toutes les manifestations ont dû être annulées en raison du Covid-19. Toutefois, il est possible de fêter « virtuellement » le 50e anniversaire de la Journée de la Terre avec le « Earth Day Live 2020 » qui se déroule sur trois jours, du 22 au 24 avril, autour de conférences, de messages vidéo et de performances musicales diffusés en direct, avec de nombreuses personnalités.
Ce 22 avril est le jour qu’a choisi le Haut Conseil pour le Climat (HCC) pour publier un rapport spécial intitulé « Climat, santé : mieux prévenir, mieux guérir”.
L’UNSA, syndicat engagé dans lutte contre le réchauffement climatique et la préservation des ressources naturelles, salue la qualité et la pertinence de ce rapport au moment où doivent être construits, à tous les niveaux, et dans le dialogue social, les plans de relance économique respectueux du monde qui nous entoure.
Le HCC estime ainsi que « la baisse radicale des émissions de gaz à effet de serre liée au confinement n’est ni durable, ni désirable, sans un changement structurel organisé mettant les enjeux climatiques au cœur des décisions post-crise sanitaire”.
Le Haut Conseil pour le Climat estime que la réponse du Gouvernement à la crise du COVID-19 doit soutenir la transition bas-carbone juste.
Parmi les 18 recommandations émises par le Haut Conseil pour le Climat, l’UNSA souhaite en souligner plusieurs qui font écho à ses propositions « Après la crise, un monde à repenser » ainsi qu’à sa résolution générale adoptée au congrès de Rennes :
• Pour répondre au choc économique, social et financier qui s’annonce, intégrer à la sortie de crise et à la relance, l’urgence climatique – diminution des émissions de gaz à effet de serre et adaptation aux changements inéluctables présents et à venir.
• Faire avancer le débat public en valorisant les avancées de la Convention citoyenne pour le climat ;
• Inclure les mesures de sortie de crise dans la feuille de route climat de chaque ministre. La mise en œuvre des mesures doit être suivie et évaluée par le Conseil de défense écologique ;
• Renforcer les synergies entre climat, environnement et santé – lutte renforcée contre les pollutions, contre la déforestation importée, amélioration nutritionnelle des régimes alimentaires, évolution des modes de transport ;
• Octroyer des mesures budgétaires ou d’incitations fiscales à des acteurs privés ou des collectivités en les subordonnant à l’adoption explicite de plans d’investissement et de perspectives compatibles avec la trajectoire bas-carbone et la programmation pluriannuelle de l’énergie ;
• Orienter les investissements vers l’innovation sociale comme technologique, l’efficacité énergétique, et les infrastructures résilientes favorisant les usages décarbonés, ainsi que les solutions basées sur la santé des écosystèmes. Les secteurs structurants et porteurs des emplois de la transition à long terme doivent être privilégiés ;
• Dans le cadre de l’accord de Paris, défendre l’articulation des plans de relance européens et mondiaux avec les contributions nationalement déterminées qui seront déposées d’ici la fin de l’année, pour éviter un enfermement dans des modèles émissifs.
Télécharger le rapport complet du Haut Conseil pour le Climat
Contact : transition.ecologique@unsa.org